Plusieurs citoyens et groupements de citoyens ont demandé à notre Locale de se positionner par rapport au projet d’implantation de la sucrerie à Feluy. Cette demande est légitime et nous pensons que la réponse intéresse tout un chacun, c’est pourquoi nous la rendons publique.
Comme mouvement politique sans élus à Seneffe, notre marge de manœuvre est limitée. Chaque membre d’ECOLO Seneffe, à titre personnel et en tant que citoyen, a été invité à envoyer ses remarques pour l’étude d’incidence. Plusieurs membres se sont rendus aux différentes réunions d’information et ont répercuté les infos au sein de la Locale. Le dossier a été attentivement scruté et il retient notre attention.
Comme parti politique se présentant aux suffrages des électeurs pour les prochaines élections communales, nous devons bien sûr définir une ligne directrice, tant pour ce projet de sucrerie, que pour tous les autres projets en cours et à venir.
L’implantation des zonings dans Seneffe est une réalité avec laquelle nous devons vivre. L’opposition systématique aux nouveaux projets, même si nous comprenons l’inquiétude des citoyens (nous en sommes aussi!), est contre-productive. Beaucoup d’aspects entrent en ligne de compte, nous privilégions toujours le dialogue et une vigilance sévère par rapport aux projets et à leurs répercussions.
Dans ce projet précis de sucrerie, notre vigilance (et nos réactions) se focalisent essentiellement sur l’aspect « mobilité » : il nous semble que le transport fluvial est largement sous-exploité alors que la proximité de la darse aurait permis d’en tirer profit. Les nuisances dues au charroi seront à surveiller de près, notamment le passage des camions dans le centre de Seneffe et les routes et chemins de l’entité. Sécurité routière et fluidité du trafic, santé des habitants (pollution de l’air), état des routes.
D’un autre côté, il faut souligner les « bons points » que récolte le projet : la réduction de l’empreinte carbone pour le fonctionnement interne de la sucrerie, les emplois non délocalisables, la pérennité de l’emploi des agriculteurs betteraviers, leur implication dans la coopérative.
Les « pour » et les « contre » nous disent que le projet est viable, mais qu’il demandera une surveillance soutenue des répercussions, suivie d’actions si nécessaire (plaintes, interpellations).
Enfin, lorsque nos élus ECOLO seront présents au sein du Conseil Communal, nous mettrons la santé et le bien-être des citoyens dans la balance, chaque fois qu’il s’agira de prendre position dans un dossier de ce type. Les entreprises déjà installées devront aussi compter sur notre pugnacité. Les répercussions sur la santé seront surveillées et évaluées, et pas seulement pour les nouvelles installations.
