De nombreux Seneffois.es ont subi de plein fouet les désagréables conséquences des inondations de ces derniers jours. Caves, garages et maisons inondés suite aux coulées de boue provenant des champs avoisinants ou suite aux débordements de cours d’eaux.

Ces situations ont d’abord révélé que la solidarité et l’entraide entre voisins ne sont pas un vain mot ! De même, les services communaux de Seneffe ont assuré, présents sur tous les fronts, pour aider les habitants et dégager les voies de communication.

Mais que de désagréments à venir encore pour les habitants victimes de ces évènements. De la persévérance et du courage seront bien nécessaires à toutes ces personnes pour surmonter ces épreuves !

Ces inondations sont-elles le fruit de la fatalité ou le résultat de nos comportements ?

Les conditions météorologiques locales ont été exceptionnelles, certes, mais n’existe-t-il pas des solutions pour atténuer l’impact de ces inondations ?

Certains diront, à juste titre, que l’une des causes provient de la manière dont sont exploitées actuellement les terres agricoles et leur environnement proche. Ainsi combien de haies n’ont pas été supprimées pour faciliter le travail dans les champs, combien d’arbres en bordure des ruisseaux et des rivières n’ont-ils pas été abattus ou déracinés pour augmenter la rentabilité des terres…

Combien de rectifications de ruisseaux par la suppression de leurs méandres ou de la mise sous voûte pour faciliter l’utilisation des engins agricoles… Combien de prairies dites « zones humides » ou de mares ont été remblayées à des fins de rentabilité économique…  Des zones boisées qui subissent des « coupes à blanc » et mettent à nu les sols, favorisant ainsi l’érosion.

Dans une terre en bonne santé, les vers de terre et les insectes fouisseurs permettent une « aération » de la terre en creusant des minuscules canaux qui aident à l’évacuation de l’eau… Malheureusement, la façon de cultiver les terres ne tient pas toujours compte de cet aspect.

Bien sûr, les torts sont partagés, ne jetons pas la pierre uniquement aux agriculteurs !

Le bétonnage excessif des chemins, la multiplication des routes, les aménagements personnels autour de nos maisons qui empêchent le filtrage de l’eau et/ou qui dévient les cours d’eau naturels, font aussi partie des causes de l’augmentation de la fréquence et des dégâts des inondations.

Ne sommes-nous donc pas aussi responsables de cette situation par nos actes en tant que citoyen « consommACTEUR » ? Pourtant, des alternatives et des solutions existent.

Privilégions par exemple une alimentation plus saine, de qualité, en achetant nos produits auprès d’agriculteurs locaux dont nous connaissons la manière de travailler et qui respectent leur santé, notre santé et l’environnement.

Appuyons, à tous les niveaux (communal, régional, fédéral, européen) une vision politique cohérente, transversale qui prend en compte les aspects et les impacts de ces différents problèmes (urbanisme, logement, mobilité, alimentation, agriculture, etc…) afin d’y remédier.

Chacun peut aussi, à son niveau, selon ses moyens et ses propres possibilités, contribuer, par de petits gestes au quotidien, à ce changement de comportement et se diriger vers la Transition Écologique.

Ces inondations, qui devraient rester exceptionnelles mais qui malheureusement deviennent trop fréquentes, doivent être l’occasion d’un débat sur nos modes de vie, doivent permettre à chacun d’avoir une réflexion sur l’avenir et susciter l’échange d’idées dans le respect de l’opinion de chacun.

Michel SCHEYS / Manel RICO GRAO

Coprésidents – ECOLO Seneffe